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Le genre Dracaena comprend entre 60 et 100 espèces. Il appartient à la famille des Asparagaceae ou Dracaenaceae. Les espèces de Dracaena se distinguent par leur capacité unique à croître secondairement au niveau des tiges, des branches et des racines, une caractéristique rare chez les plantes monocotylédones. La majorité des Dracaena poussent comme des arbustes ou des géophytes. Seules huit espèces, dont la xéromorphe Dracaena cinnabari, présentent une croissance en arbre.
L’arbre dragonnier est considéré comme un arbre unique, spécial et magique. Depuis l'Antiquité, il occupe une place magique et religieuse dans la vie des peuples autochtones, comme ceux des îles Canaries où l'espèce Dracaena draco est indigène. Sa résine rouge foncée est souvent associée à la sorcellerie.
Outre son importance religieuse et magique, le « dragonnier » joue également un rôle vital en médecine. Les substances qu'il contient pourraient être utilisées dans la lutte contre le cancer, notamment des cytotoxines efficaces contre la leucémie myéloïde, telles que l'icogénine. De plus, d'autres composants du dragonnier sont étudiés pour leur potentiel contre le cancer. En somme, le dragonnier est magique, exceptionnel et unique : une véritable œuvre d’art !
Le dragonnier des Canaries de Tenerife (Dracaena Draco ou El Drago Milenario) impressionne dans les jardins méditerranéens du monde entier. Ses branches lourdes poussent à des angles improbables. Avec sa couronne en forme de parasol atteignant environ 9 mètres de diamètre et ses branches épaisses, il défie la gravité.
Connu sous le nom de El Drago Milenario (le dragonnier millénaire), cet arbre emblématique de Tenerife attire de nombreux touristes. À la fin du XVIe siècle, Pieter van de Borcht réalisa une aquarelle détaillée du Draco. Cette espèce emblématique des Canaries a fasciné des explorateurs, des historiens, des voyageurs et des scientifiques comme Alexander von Humboldt (1769-1859).
Le Dracaena Cinnabari est une espèce endémique emblématique de l’île de Socotra, située entre la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique. Ce dragonnier peut atteindre 10 mètres de hauteur et se distingue par sa couronne en parapluie, qui capte l’humidité de l’air.
Le Dracaena Cinnabari est gravement menacé en raison du surpâturage des chèvres, qui empêche les jeunes plants de se régénérer. Le bois de Firmihin, dominé par ces arbres, est considéré comme l’une des plus anciennes communautés forestières au monde. Des efforts de conservation sont en cours pour préserver cette espèce vulnérable.
Découvert sur les pentes montagneuses de Grande Canarie, le Dracaena Tamaranae est une espèce rare qui ne survit aujourd’hui qu’en culture. Il est adapté aux zones semi-arides avec peu de précipitations. Malheureusement, le dernier exemplaire sauvage a succombé à la sécheresse en 2009.
Le Dracaena Serrulata, découvert par le botaniste britannique Joh Gilbert Baker, est utilisé traditionnellement pour fabriquer des cordes solides, des tambours et des remèdes naturels. Ce dragonnier est menacé par le surpâturage et la destruction de son habitat.
Le Dracaena Schizantha est souvent confondu avec d’autres espèces de la région. Il pousse principalement dans les montagnes de Somalie, d’Éthiopie et de Djibouti. Cette espèce est un exemple de la biodiversité unique mais fragile de la région.
Le Dracaena Ombet, également connu sous le nom de « mère de la Terre », est une espèce en danger critique d’extinction. Jadis abondant dans la région de la mer Rouge, il est aujourd’hui rare à cause du surpâturage, des sécheresses et de l’exploitation abusive.
Découvert dans les karsts calcaires de Thaïlande, le Dracaena Jayniana est une espèce rare menacée par l’exploitation minière. Ses racines profondes et ses propriétés médicinales en font une plante précieuse pour les populations locales.
Découverte en 2013, le Dracaena Kaweesakii est une espèce spectaculaire avec une hauteur pouvant atteindre 12 mètres et une couronne d’une largeur équivalente. Populaire dans les jardins thaïlandais, cette espèce est menacée par l’exploitation minière et le développement urbain.
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